Leucémie : une forme inactivée du virus SIDA pour guérir ? PDF Imprimer Envoyer
Écrit par destinationsante.com   
Jeudi, 13 Décembre 2012 00:06

c’est une véritable prouesse ! Une petite fille de 7 ans souffrant d’une leucémie lymphoblastique aiguë, aujourd’hui en rémission, a bénéficié d’un traitement expérimental reposant sur une forme inactivée du virus du SIDA...

Emily Whitehead, 7 ans souffrait d’une leucémie lymphoblastique aiguë ou cancer de la moelle osseuse. En France, cette tumeur touche chaque année 500 petits. Selon le New York Times, au mois d’avril, l’état de cette petite fille était très inquiétant. Son cancer avait résisté à deux chimiothérapies et selon ses médecins, son pronostic vital était engagé.

Ses parents ont accepté qu’un traitement expérimental lui soit administré au sein du Children’s Hospital de Philadelphie. Le traitement en question qui répond au nom de code CTL019, a reposé sur une forme désactivée du virus du SIDA. L’objectif était de modifier le système immunitaire de la petite fille afin que ses propres cellules puissent tuer les cellules cancéreuses.

Les médecins ont tout d’abord prélevé les cellules lymphocytes T de la jeune fille. Des globules blancs qui jouent un rôle fondamental dans la réponse immunitaire. Or les cellules cancéreuses parviennent à échapper à ces fameux lymphocytes T. C’est pourquoi les chercheurs ont renforcé ces derniers avec un virus VIH modifié et rendu inoffensif. Ensuite, ces cellules ont été réintroduites dans le sang du patient. A ce jour, 12 malades ont bénéficié de ce traitement expérimental, dix adultes et deux enfants. Et il s’est avéré efficace pour neuf d’entre eux.

"Cette approche de thérapie cellulaire est extrêmement intéressante", indique le Pr Laurent Degos, hématologue au CHU de Saint-Louis, à Paris. "Nous devons désormais patienter pour évaluer l’efficacité de ce traitement sur le long terme et observer s’il y a des rechutes. Nous sommes vraiment là dans la dimension extrêmement personnalisé des traitements. Puisque pour réaliser ce médicament, les médecins ont besoin des propres cellules du patient. C’est scientifiquement passionnant".

Source : New York Times, 11 décembre 2012 - Interview du Pr Laurent Degos, 12 décembre 2012

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Mise à jour le Samedi, 23 Février 2013 23:32
 

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